Sublimes Tables : L’art de la Table à l’Africaine

Description

Sublimes Tables : L’art de la Table à l’Africaine
Auteur : Rachel Sabze Haman Mana
Préface du Dr. Blondel Oumaroudjam Nana

ON AIME TES TABLES, RACHEL !

Qu’importe la table, pourvu que le repas soit délicieux ? Pas si sûr…En tout cas, pas pour tout le monde. Nombreux sont en effet ceux pour qui un bon repas n’est pas seulement une affaire de saveur ? Mais aussi une affaire de couvert. Une nappe, un set ou une salière pourrait autant leur couper l’appétit que l’ouvrir.

Pour autant, fait observer Rachel Sabze Haman Mana, point n’est besoin au Cameroun d’importer des plats de faïence de Rouen, ou des soupières en porcelaine de Vincennes. Nos terroirs, leur artisanat, leur flore et ceux d’autres pays africains, fournissent de quoi fabriquer une vaisselle authentique et fière, assure-t-elle   dans un livre paru ce mois de septembre  aux Editions du Schabel.

Son titre : Tables sublimes. Au fil de près de  de 200 pages, des masques, des sculptures, des poteries, des calebasses, des feuilles de bananier se donnent à voir dans les emplois inhabituels auxquels les prépose Rachel Sabze Haman Mana sur nos tables à manger. Détachées et retournées, les oreilles du masque dit « tête d’éléphant » deviennent ainsi des soupières ou des saladiers. Le masque « passeport » sert de couvercle à un canari « pour garder au chaud nos soupes et potages ». La fibre de bananier devient un set.

Feuilles de jonc, coques de noix de coco, bracelets en perles…Sans complexe, Rachel Sabze Haman Mana pose sa déroutante vaisselle sur une table chic et, le propos tout aussi décomplexé, elle la présente, ou plutôt la promeut, à travers des textes de trois, cinq ou six lignes. Mais enlevés, digestes et d’autant plus agréables à lire qu’ils sont, comme certaines sauces, relevés par des jeux de mots, des détournements de sens. La poésie de certains de leurs titres aussi : vers pour vert, viva la plancha… Un plaisir de lecture qu’intensifie la qualité des illustrations, du papier, de l’impression.

A la fin de ce régal à la page 189, on se retient mal de s’avouer ceci : on aime tes tables militantes, Rachel. Merci.

C.B.K